Dimanche 20 février : Précision : le Parc Kruger étant le Royaume des animaux ce sont les hommes qui sont en cage; et pour le moment, même les « big five » n'ont pas d'accès internet, d'où l'absence de nouvelles ces 5 derniers jours. En parlant des « big five », à partir de cet instant, le but du jeu est de tous les apercevoir durant notre séjour au Kruger à savoir le lion, le buffle, l'éléphant, le léopard et le rhinocéros. Mais nous ne serons pas trop exigeants pour le léopard car rares sont ceux qui ont eu la chance de l'apercevoir et pour cause il n'y en a que 200 dans tout le Parc. Nous parcourrons le Parc du Nord au sud sur environ 400 kms.
Donc debout 7h car la route est longue jusqu'à Punda Maria (porte située au Nord du Parc Kruger).
Mis à part 2-3 virages nous parcourons les 400 premiers kms sur une ligne droite à perte de vue (encore de l'autoroute) jusqu'à Louis Trichard. Il faut respecter scrupuleusement la limitation de vitesse (120 km/h) si l'on ne veut pas se faire arrêter par les policiers postés tous les 10 kms au bords de la route et qui se jettent littéralement sous les roues des voitures pour stopper les conducteurs trop fougueux.
En cours de route nous passons le tropique du Capricorne. Les 150 kms restant se font sur une 2 fois une voie (la 1ère depuis le début) mais quasi aussi droite que l'autoroute.
Nous traversons le pays Venda, une des régions du pays qui a le mieux conservé son identité, avec des villages de cases et des femmes en costume traditionnel et qui se révèle être l'une des plus riches en production de fruits (sur la route il y a d'ailleurs de nombreux petits marchands). Depuis le départ nous n'avons croisé aucun touriste blanc ni aucun afrikaner et la température atteint maintenant les 32°. Aucun doute, nous sommes bien en Afrique.
Tout au long de la route nous traversons des paysages très variés, plus ou moins verts avec des cultures très différentes : maïs, bananes...
Nous arrivons à Punda Maria (plus vieux camp du Kruger) vers 14h30 et en l'espace de 10 minutes nous voyons plusieurs impalas (espèce d'antilope, très répandue dans le camp). A cette saison les herbes sont hautes et il est en principe plus difficile d'apercevoir des animaux et pourtant...
Nous arrivons à notre camp ; c'est marrant on se croirait dans Jurassic Park, les camps sont entourés de barrières électriques et sont fermés par des grandes portes.
Il existe plusieurs types de logements dans les parcs, du plus roots (en tentes) pour les plus aventuriers au plus luxueux (lodges) pour les riches voyageurs. E>n ce qui nous concerne nous logerons dans des bungalows ou des cottages familiaux ; les logements sont toujours très propres et très bien équipés ?
Notre 1er cottage au moins 80 m² ; il y a 3 chambres et 3 salles de bain et on peut loger sans problème à 6 (ils ont vraiment la folie des grandeurs ici).
Après une petite pause déjeuner nous reprenons la piste pour tenter de voir d'autres animaux ; très rapidement encore nous tombons sur des zèbres, d'autres espèces d'antilopes (notamment des nyalas, déjà vus l'avant veille dans le jardin même de Sandrine et Lionel), une famille de phacochères, des oiseaux et après 20 minutes de recherche infructueuse notre 1er éléphant, puis 2 puis 3,4,5 (sans doute la famille). Là Julien se dit qu'il est plus doué pour dénicher des éléphants que pour débusquer des morilles en forêt... et pour cause, il y en a près de 12 000 dans le Parc, ce qui est à priori un problème car ils seraient 2 fois trop nombreux.
C'est impressionnant et nous avons tous les 4 le coeur qui bat la chamade car ils sont vraiment à quelques mètres de nous. Sur le chemin du retour nous croiserons encore des impalas, nyalas... (il va falloir nous documenter sérieusement). Puis retour casba pour se rafraîchir dans la piscine (les camps en sont quasiment tous équipés ; ils ont aussi tous une petite superette pour s'approvisionner mais il est préférable de faire son plein avant car c'est un peu cher et le choix est limité). 18h30-19H, la nuit tombe très vite et il est temps de préparer le braaï. C'est là que les ennuis commencent (ça serait trop beau!). Un orage éclate (c'est très fréquent en fin d'après-midi) et c'est le déluge. Inutile de vous dire que c'est compromis pour le barbec et malheureusement, il n'y a plus de gaz dans le cottage. Nous enfilons donc nos ponchos imperméables et, les pieds dans l'eau (ici quand ça tombe, ça tombe), nous filons direction la cuisine collective équipée de réchauds électriques à disposition des visiteurs. Mais pour faire cuire nos pâtes et nos 3 côtes de porc c'est le parcours du combattant ; les plombs sautent sans arrêt. Bref nous arrivons tant bien que mal à préparer notre repas en un peu moins d'1h. Ouf, les filles commençaient à s'inquiéter de notre absence. Allez 21h tout le monde au lit car demain c'est reparti pour notre traque ! Pour l'instant ce n'est que du bonheur et nous en avons pris plein les mirettes !
Lundi 21 février : 6h30-7h00 : nous nous levons naturellement au bruit des animaux, très proches ; aujourd'hui la route jusqu'à Shingwedzi (notre camp suivant) n'est pas très longue (à peu près 70 kms) même si le long de la route on prend souvent les chemins de traverse (loops) pour observer les animaux. Comme la veille nous n'avons pas pu dîner dehors à cause de la pluie nous décidons de prendre le petit déjeuner sur la terrasse. Bien nous en a pris, une bande de petits primates (des vervets, (pas des gibbons !!!) arrivent à peine discrètement jusqu'à nous (depuis le toit). L'un d'eux, sans doute le plus téméraire, viendra jusque sur la table, sans aucune crainte, pour chiper la tartine de Manon (ils sont très malins et savent très bien ce qu'ils font, même si c'est le genre de blague qu'elle n'apprécie pas trop). Nous décidons donc de terminer notre petit déjeuner à l'intérieur car le petit chapardeur a passé le mot à tous ses potes qui rappliquent.
Départ vers 8h00 et les réjouissances continuent ; on a l'impression d'être seuls au monde (apparemment il n'y a pas beaucoup de monde, même dans les camps) et durant plusieurs kilomètres nous ne croiserons aucune autre voiture. A chaque fois que l'on rencontre un animal on se dit qu'on ne l'a encore jamais croisé dans le Parc, tellement la variété est grande ; pour résumer le matin nous rencontrerons des pintades casquées, des oiseaux multicolores (pas facile de les distinguer dans les guides, nous ne sommes pas des spécialistes), une tortue, un mille pattes, encore des impalas (bien sûr il y en a plus de 100 000, ça devient « presque » lassant d'en croiser), 2 éléphants, un koudou mâle (la plus majestueuse des antilopes africaines très grande, 1,50m au garrot et à priori assez rare) et... nos premières girafes accompagnées de zèbres (comme à chaque fois, quand on croise la 1ère ça fait quelque chose). Bref il n'y a vraiment pas besoin de faire des kms pour voir des animaux très différents.
Nous arrivons à notre camp vers 13h (nous logeons en bungalow, beaucoup plus raisonnable en terme de taille) ; le temps de grignoter et c'est reparti.
L'après-midi nous verrons des babouins, un marabout, des buffles et dans la rivière, mais de très loin, hippopotames et des crocodiles.
Au détour d'un chemin, après un virage, nous tombons nez à nez avec un énième éléphant en plein casse croûte. Il tient toute la place sur la piste étroite que nous sommes sensés emprunter. Autant vous dire qu'on n'a nullement l'intention de le contrarier quand il approche de nous et la marche arrière est vite passée.
Une fois rentrés nous irons nous rafraîchir dans la piscine du camp et cette fois pas d'orage en perpective pour le braaï. Demain lever tôt pour le camp suivant situé, à 150 kms (Oliphants).
Mardi 22 février : debout 5h30-6h00 pour rejoindre Oliphants et essayer de voir de nouveaux animaux. Je ne sais pas si le mardi est leur jour de repos ou bien s'ils font grève mais la recherche sera plutôt infructueuse ce mardi en ce sens que nous passerons parfois près de 2h sans rien voir (quand je dis rien c'est rien, même pas un impala). Bon il faut dire qu'on est ni dans un parc animalier, ni dans un zoo mais dans un parc naturel ou l'animal vit à l'état sauvage et est le roi, c'est donc lui qui décide. Nous remarquons quand même que nous n'avons toujours pas vu de fauves (au grand désespoir de Lucie) ; à notre avis ils sortent la nuit ou le matin très tôt pour chasser et c'est pour cela que nous ne voyons que des herbivores au moment de la sieste de leurs prédateurs.
Enfin je rassure tout le monde, nous ne rentrerons pas bredouille quand même et pour commencer, dès 7h00, au bord de la route en train d'allaiter ses petits, une hyène, apparemment assez difficile à voir (ce sera la plus belle récompense de la journée), 1h 30 à 2h plus tard un gnou à queue noire, encore 1h 30 plus tard un éléphant vers la rivière (très beau cliché), un magnifique couple de girafes au milieu de la route, un buffle, une colonie de tortues dans une flaque.
Nous repasserons le Tropique de Capricorne dans l'autre sens.
A midi nous nous arrêtons à Letaba (camp au centre du Parc) pour pique niquer et laisser les filles se rafraîchir dans la piscine avant de reprendre la route. L'après-midi nous verrons encore des girafes, zèbres et buffles, un baobab (chercher l'intrus), des nyalas, des koudous, des cobés à croissant (antilopes). Nous arrivons à notre camp vers 15h.
Le camp d'Oliphants surplombe la rivière du même nom où l'on pourra voir de gros hippos et leurs petits se prélasser.
Nous essayons de reprendre la route vers 17h, juste avant la tombée de la nuit pour peut-être enfin apercevoir un lion ; pas de lion mais des girafes, un troupeau d'impalas et un phacochère, tout seul cette fois. Finalement la journée n'aura pas été si mal.
Retour au camp pour le braaï et au lit (ce soir on fait bungalow à part, on en a 2 côte à côte et chacun prendra une fille avec lui).
Demain direction Skukusa pour notre avant dernière nuit dans le Parc.
Mercredi 23 février : nous sommes réveillés naturellement vers 6h par les bruits de la nature et par la lumière du jour. Départ vers 7h ; les jours se suivent et se ressemblent. En effet, comme la veille, nous verrons beaucoup d'animaux dès le départ puis ce sera la disette pendant un bon moment. Mais la journée sera malgré tout très fructueuse ; il est impossible de revenir déçu du Kruger tellement la faune et les paysages sont variés et abondants. Seulement, avec les jours qui passent, la probabilité de rencontrer des animaux qui ne sont pas à notre « tableau de traque » s'amenuise. Mais cela reste à chaque fois de magnifiques rencontres. Nous verrons donc un troupeau de gnous surgir devant la voiture, une hyène, des cobés à croissant, un koudou femelle, des hippos, un héron cendré, un baobab (cherchez l'intrus) mais surtout nous nous retrouverons encerclés par un troupeau d'éléphants au milieu d'une forêt de Mopanes, il en sort de tous les cotés, ils sont peut etre une trentaine, marche arriere impossible, il n'y a qu'à attendre que ça passe :c'est la grosse trouille !!!.
Après encore un long chemin sans rien voir la récompense tombe : nos 1ers rhinocéros blancs. Ensuite une tortue, une famille de babouins, un crocodile à moins de 3 m.
Après une pause déjeuner et une petite sieste nous repartons dans la brousse en fin d'après-midi ; nous y verrons un marabout, des éléphants, des phacochères, des girafes, des singes vervets. Le soir au lit tôt car le lendemain nous partons à 4h pour le morning drive.
Jeudi 24 février : debout 3h30 pour le morning drive, c'est une peu dur pour tout le monde sauf pour Julien qui a pourtant du mal tous les matins pour aller bosser (!) ; Durant ce morning drive nous verrons des hippos en train de brouter,un bateleur, des mangoustes, un éléphant, une girafe, des babouins et à priori un léopard tapi dans les herbes mais malheureusement nous ne parviendrons pas à le voir.
Nous repartirons après le petit déjeuner pour notre dernier camp au Kruger.
En tous les cas la traque est épuisante ; on se choperait presque un torticolis à tourner la tête pour essayer de voir les animaux et les yeux fatiguent ; On a presque des hallucinations à prendre une branche d'arbre pour une tête de gnou ou un rocher pour un lion.
Dernier tour de piste à Malelane, malheureusement nous n'aurons pas vu de Lions. Pas de regrets nous nous rattraperons au Pilanesberg.
Demain nous ferons nos adieux au Kruger, départ pour BlydeRiver Canyon.